Gagnant : Fabio Di Giannantonio

Di Giannantonio a été l'une des vedettes discrètes du week-end, décrochant un double podium (son premier depuis Qatar 2023), où il a remporté sa victoire en Grand Prix.

Parti de la première ligne pour la troisième fois seulement cette année, il a devancé Fernandez au sprint grâce à une manœuvre tardive. Le dimanche, Fernandez a inversé l'ordre, mais Di Giannantonio a encore impressionné en dépassant Marquez et en s'imposant dans une lutte animée avec Acosta pour prendre la troisième place.

Ce résultat était également crucial pour Ducati, car son action tardive a préservé sa série de podiums, qui s'étend désormais à 87 courses dominicales consécutives.

Perdant : Franco Morbidelli

Morbidelli n'a pas toujours mérité les critiques qu'il a reçues cette année, mais la finale de Valence n'a pas aidé son cas.

Parti en septième position, il s'est déconcentré sur la grille de départ et a percuté l'arrière d'Aleix Espargaro. Morbidelli est tombé immédiatement et a dû repartir de la voie des stands, avant d'abandonner cinq tours plus tard avec ce qui a été confirmé plus tard comme étant une fracture de la main gauche.

Il a été exclu des essais de mardi à Valence, et comme aucun délai de rétablissement n'a encore été confirmé, ses préparatifs pour 2026 risquent de subir un premier revers.

Vainqueur : Aprilia

Aprilia a conclu la saison en beauté, en réalisant un impressionnant doublé grâce à Marco Bezzecchi et Raul Fernandez.

Tout au long de la saison, la RS-GP a souvent été la moto à battre, mais Aprilia a souvent laissé passer de belles opportunités. L'Indonésie en était l'exemple le plus clair : la moto était dominante, mais l'équipe n'a obtenu que la sixième place. Au Portugal, Bezzecchi s'est retrouvé seul à porter le drapeau après la chute et l'abandon de Fernandez.

Valence a été différent. Cette fois, tout s'est mis en place. Bezzecchi s'est échappé proprement, a évité les problèmes de holeshot qui l'ont pénalisé au sprint, et s'est assuré la victoire. Fernandez, quant à lui, s'est frayé un chemin à travers le peloton dans la seconde moitié de la course.

Pour Fernandez, qui venait de remporter sa première victoire un peu plus d'un mois auparavant, se rapprocher de la moto d'usine de Bezzecchi a été une énorme bouffée d'oxygène.

Le perdant : Francesco Bagnaia

La saison difficile de Bagnaia s'est achevée de la pire des façons, par un KO dans le premier tour. Il ne s'agit pas d'un manque de rythme, il a été compétitif tout au long du week-end. Mais le fait de ne pas marquer le moindre point et de rétrograder à la cinquième place du classement général a fait de lui l'un des grands perdants de Valence.

Ses problèmes ont commencé le vendredi, lorsqu'un mauvais choix de réglages et un problème de refroidisseur d'huile l'ont empêché de participer à la Q2. Ensuite, Ducati a mal évalué sa charge de carburant pour les qualifications, le laissant à une lointaine 16ème place sur la grille de départ des deux courses.

Après un départ canon le dimanche, Johann Zarco lui a foncé dessus au virage 4, mettant fin à sa course et à sa saison.

Bagnaia a parlé plus tard d'avoir attiré la négativité, ce qui n'a pas inspiré la confiance à l'approche de la trêve hivernale.

Gagnant : Honda

Les sourires étaient rares dans le garage Honda dimanche, lorsque l'équipe a officiellement quitté le niveau de concession le plus bas du MotoGP, passant dans la même catégorie qu'Aprilia et KTM.

Il peut sembler étrange de célébrer la perte de privilèges techniques supplémentaires, mais pour Honda, il s'agissait d'un objectif clé. Il ne s'agit pas d'un nouveau venu en difficulté, mais d'une puissance historique qui tente de se relever après plusieurs années douloureuses.

Leur travail acharné sur la RC213V a porté ses fruits. Joan Mir a redécouvert sa vitesse, montant sur le podium au Japon et en Malaisie, et Luca Marini s'est tranquillement montré à la hauteur quand il le fallait. Treizième au départ,

Marini s'est hissé à la septième place dimanche, marquant les points dont Honda avait besoin pour sortir du Groupe D.
Il s'agit d'un retour en force après que Mir ait accidentellement éliminé son coéquipier la veille.

Perdant : Pedro Acosta

Acosta a abordé les dernières épreuves européennes avec un optimisme prudent, mais il a changé de ton après avoir été battu d'emblée par Alex Márquez au sprint. Il a même admis qu'il lui faudrait encore une année entière avant de pouvoir se battre pour des victoires.

Bien que cela soit dû en partie à la progression générale de KTM plutôt qu'au talent d'Acosta, il n'en reste pas moins qu'il est toujours à la recherche de sa première victoire en MotoGP après deux saisons.

Il s'est montré très prometteur au Portugal, menant une bonne partie du sprint avant d'être dépassé par Márquez, mais Valence a été un défi bien plus difficile à relever. Il a dominé les essais du vendredi, mais s'est qualifié en cinquième position au sein d'un peloton très serré.

Un bon départ l'a placé derrière Márquez au sprint, mais il n'avait ni le rythme ni l'adhérence nécessaires pour attaquer. Lors de la course de dimanche, il a quitté le podium lorsque Fernandez et Di Giannantonio l'ont dépassé sur des motos plus rapides.