Luca Marini a déclaré que le MotoGP devrait envisager de modifier son système de qualification actuel, qui, selon lui, désavantage fortement les pilotes qui n'atteignent pas la Q2. À l'heure actuelle, les 10 premiers pilotes de la séance d'essais du vendredi après-midi sont automatiquement qualifiés pour le deuxième tour de qualification, connu sous le nom de Q2. Les autres doivent participer à la qualification 1 le samedi matin, où seuls les deux pilotes les plus rapides peuvent les rejoindre. Tous les autres partent de la 13e place ou d'une place inférieure pour le Sprint et le Grand Prix, en fonction de leurs résultats en Q1.

Marini a expliqué à GPone.com que ce format peut ruiner le week-end d'un pilote, car une petite erreur ou un drapeau jaune peut l'empêcher de faire un tour rapide : "Avec le niveau actuel du MotoGP, ne pas être en Q2 est un énorme handicap", a-t-il déclaré : "Si vous vous faites surprendre par une chute ou un drapeau jaune qui annule votre meilleur tour, c'est dommage de gâcher tout le week-end". Maintenant, il y a deux départs, et les qualifications sont devenues encore plus importantes".

Il pense qu'un petit changement pourrait rendre les choses plus équitables pour tout le monde. Son idée est de permettre à plus de pilotes de passer de Q1 à Q2, comme en Moto2 et Moto3, où quatre pilotes progressent au lieu de deux. "Il serait également bon d'augmenter simplement le nombre de pilotes qui passent de Q1 à Q2", explique Marini. "Parfois, un pilote en Q1 a le rythme pour gagner la course, mais n'a pas l'opportunité de partir près de l'avant."

Dans les petites catégories, 14 pilotes se qualifient automatiquement pour la Q2 après la séance du vendredi, ce qui signifie que 18 pilotes au total se disputent la pole position. En MotoGP, ce nombre n'est que de 12, ce qui complique la tâche des pilotes les plus forts en cas de problème en début de week-end.

Marini a admis que, jusqu'à ce qu'un changement de règlement intervienne, la seule option est d'être compétitif dès la première séance. "C'est comme ça maintenant, et nous devons nous améliorer pour être dans le coup dès le vendredi", a-t-il déclaré. "Le problème est que partir 13ème, comme je l'ai fait à Sepang, nécessite un miracle dans le premier virage."

L'importance des qualifications est évidente cette saison, puisque la plupart des podiums ont été remportés par des pilotes ayant atteint la Q2. Parmi les retours les plus impressionnants, on peut citer la victoire de Marco Bezzecchi depuis la dixième place à Silverstone, la deuxième place de Francesco Bagnaia depuis la onzième place au Qatar, la deuxième place de Fabio Di Giannantonio depuis la dixième place à Phillip Island, et le podium d'Enea Bastianini depuis la onzième place lors du Brno Sprint.

Marini, qui occupe actuellement la 14ème place au classement du BMW Best Qualifier Award, n'a pas dit que la qualification était la plus grande faiblesse de Honda. Mais il a admis que les rivaux de Honda semblent obtenir plus d'adhérence du pneu arrière sur un seul tour de piste.

"Les autres peuvent tirer plus de potentiel du pneu arrière sur le premier tour", a-t-il déclaré à GPone.com, "Ils ont plus d'adhérence. C'est quelque chose que nous devons comprendre, car même Yamaha, qui est souvent plus lente que nous en course, trouve plus de potentiel en qualifications. La KTM peut aussi avoir des difficultés en course, mais elle est extraordinaire sur un tour. Ducati et Aprilia ont les motos les plus équilibrées".

Il a ajouté que Honda devait faire un pas en avant en mode contre-la-montre pour donner à ses pilotes une meilleure chance de partir en tête : "Nous devons juste nous améliorer en qualifications pour que tous les pilotes Honda puissent partir en tête et se battre pour le podium", a déclaré Marini.